Anise Koltz
(Luxembourg, 1928)





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Biographie


Née en 1928 à Luxembourg, Anise Koltz est l’une des grandes voix de la poésie francophone. Membre de l’Académie Mallarmé́ (France) et de l’Institut Grand-Ducal des Arts et des Lettres, elle a signé une cinquantaine de recueils qui ont été traduits en une douzaine de langues et lui ont valu de très nombreux prix littéraires luxembourgeois et internationaux : Grand Prix de littérature française hors de France (Belgique, 1994), Prix Batty Weber (Luxembourg, 1996), Prix Apollinaire (France, 1998), Prix Servais (Luxembourg, 2008), Prix de littérature francophone Jean Arp (Strasbourg, 2009), Prix des découvreurs (2012), Prix Robert Ganzo (France, 2016).

L’actualité d’Anise Koltz est particulièrement riche. Derniers titres parus La muraille de l’alphabet (Phi, 2010) ; Je renaîtrai (Artfuyen, 2011) ; Soleils chauves (Artfuyen, 2012) ; Galaxies intérieures (Artfuyen, 2013) ; Un monde de pierres (Artfuyen, 2015), ainsi que deux contes philosophiques et poétiques en livres d’art dans la collection bibliophilique des Editions Simoncini Pomme en 2013 et Le messager sans message en 2016. En 2015 avec Somnambule du jour, elle était le 1er poète luxembourgeois à entrer dans la collection Poésie de Gallimard.

Petite Nièce d’Emile Mayrisch et Aline de Saint-Hubert, la traductrice de Maître Eckhart, qui organisèrent dans leur château de Colpach après la première guerre mondiale des rencontres littéraires fréquentées par André Gide, Paul Claudel et Henri Michaux, Karl Jaspers, Walter Rathenau et Hermann de Keyserling, Anise Koltz a réuni, à son tour, poètes et écrivains lors des Biennales de Mondorf (1963-1974), puis des Journées littéraires de Mondorf (1995-1999) enfin au sein de l’Académie Européenne de Poésie.

http://www.prinpolux.lu/anise_koltz_2010.htm



Poème



Je t’appelle Babylone
ressuscite

Nous avons besoin
de tes structures
de tes pierres pensives
de ton passé

Ressuscite Babylone

Mes jambes ont devancé
ta chute
déjà on retrouve mes restes
sous tes statues aveugles

Ressuscite Babylone

(Extrait de Pressée de vivre, à paraître chez Arfuyen)


*******


Pourquoi le poème ?
inutile sans racines
moral ou amoral
comme le monde

Passant comme un coup de vent
rafraîchissant
ou faisant des dégâts

Mystérieux comme chaque début
chaque fin

Qui est-il ?
d’où vient-il ?


(Extrait de Pressée de vivre, à paraître chez Arfuyen)