János Lackfi
(Hongrie, 1971)





La Poésie en ce temps
Qui nous sommes
Une asbl, pour quoi faire ?
L'équipe
31 mars - 2 avril 2017
15-17 avril 2016
24-26 avril 2015
25-27 avril 2014
12-14 avril 2013
20-22 avril 2012
01-03 avril 2011
23-25 avril 2010
24-26 avril 2009
11 mars 2009
18-20 avril 2008


Biographie


Né ŕ Budapest, le počte et écrivain hongrois János Lackfi a publié une quinzaine de volumes (poésies et proses) et autant de recueils de poésies et de contes pour la jeunesse. Son recueil humoristique Milyenek a magyarok? / Comment sont les Hongrois? (Helikon, 2013) est un best-seller qui s’est vendu ŕ 25.000 exemplaires en Hongrie. Il a été traduit en anglais et en bulgare ; des traductions en français, en croate et en roumain sont en cours. Depuis, János Lackfi a publié deux autres volumes basés sur cette męme thématique de l’identité. Il a obtenu le prix Attila József (2000) et le prestigieux prix Prima Primissima pour l'ensemble de son śuvre (2013).

János Lackfi a traduit une trentaine d’ouvrages de la littérature française (Breton, Reverdy, Maeterlinck, Max Jacob, Joseph Delteil…). Il a enseigné pendant dix-sept ans la poésie française et la traduction littéraire ŕ l’Université Catholique de Budapest (PPKE) et anime toujours des ateliers d'écriture ŕ Budapest. Il travaille depuis 1999 comme rédacteur ŕ la revue de littérature étrangčre Nagyvilág.

Un choix de ses textes, traduits par Lorand Gaspar, est paru sous le titre Signes de vie (Taillis Pré / Belgique 2002). Ses récits Deux saltos vrillés ont été publiés en français (Széphalom / Budapest 2006) et un florilčge de ses počmes est paru dans l'anthologie Trois počtes hongrois, avec Krisztina Tóth et András Imreh (Editions du Murmure / France 2009). János Lackfi vit ŕ Zsámbék avec sa femme et leurs cinq enfants.



Počme



Fegyvertelen Fenyegetés

Engedély nélkül tartható
otthon már flóberpuska browning
de nálunk még csak egy verebek-réme
légpisztoly sincs a kamrasarokban
se koszlott alabárd vitézi
falra akasztott hősi kard
Dédnagyapám boxere és a
bolhapiacon vett homorúra
kopott csontnyelű disznóölő kés
valahol kallódnak
egy ki nem nyitott dobozban
Fiókban pihenő
étkező késeinkkel
még egy vak késdobáló
sem tenne kárt senkiben
Ártalmatlan vagyok
de jó tanácsomat
fogadd meg nyájas olvasó
ha éjszaka neszre riadok
s egy vascsővel kezemben
álmosan letántorgok a lépcsőn
hát nehogy a lakásban találjalak
mert ijedtemben
bárki légy
leverem a vesédet

(Inédit)



Menace désarmée

Des armes légčres, carabines ou pistolets,
on peut en avoir sans permis,
mais nous, on n'a męme pas un fusil ŕ vent
pour chasser les moineaux
Ni vieille hallebarde
ni sabre antique et héroďque
qui pendrait au mur
Le coup-de-poing de mon arričre-grand-pčre,
le couteau ŕ saigner rouillé
que j'ai acheté au marché aux puces
et dont le manche a été usé par
des mains meurtričres,
se cachent quelque part
dans un carton non encore ouvert
Avec nos couteaux de cuisine,
męme un lanceur de couteaux aveugle
ne pourrait tuer quelqu’un
Je suis inoffensif,
mais crois-moi, lecteur bénévole
si je me réveille
au milieu de la nuit
ŕ cause d'un bruit
et que je descends l'escalier
dans un demi-sommeil,
une barre de fer ŕ la main,
je ne veux pas te trouver lŕ,
dans mon appartement,
car effrayé que je serai, qui que tu sois,
je te casserai les os

(Traduit du hongrois par Jacques Filan)