János Lackfi (Hongrie, 1971) |
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Biographie |
Né à Budapest, le poète et écrivain hongrois János Lackfi a publié une vingtaine de volumes (poésies et proses) et autant de recueils de poésies et de contes pour la jeunesse. Son recueil humoristique Milyenek a magyarok?/Comment sont les Hongrois? (Helikon, 2013) est un best-seller qui s’est vendu à 30.000 exemplaires en Hongrie. Il a été traduit en anglais et en bulgare ; des traductions en français, en croate et en roumain sont en cours. Depuis, János Lackfi a publié deux autres volumes basés sur cette même thématique de l’identité. Il a obtenu le prix Attila József (2000) et le prestigieux prix Prima Primissima pour l'ensemble de son œuvre (2013). János Lackfi a traduit une trentaine d’ouvrages de la littérature française (Breton, Reverdy, Maeterlinck, Max Jacob, Joseph Delteil…). Il a enseigné pendant dix-sept ans la poésie française et la traduction littéraire à l’Université Catholique de Budapest (PPKE) et anime toujours des ateliers d'écriture à Budapest. Il travaille depuis 1999 comme rédacteur à la revue de littérature étrangère Nagyvilág. Un choix de ses textes, traduits par Lorand Gaspar, est paru sous le titre Signes de vie (Taillis Pré / Belgique 2002). Ses récits Deux saltos vrillés ont été publiés en français (Széphalom / Budapest 2006) et un florilège de ses poèmes est paru dans l'anthologie Trois poètes hongrois, avec Krisztina Tóth et András Imreh (Editions du Murmure / France 2009). János Lackfi vit à Zsámbék avec sa femme et leurs six enfants. http://www.prinpolux.lu/janos_lackfi.htm |
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Poème |
NONCHALAMMENT S’EN IRA C’est la nuit au milieu de l’asphalte un paquet ni trop grand ni trop petit d’ici on ne voit pas si c’est enveloppé de nylon de cuir ou de tissu On peut facilement inventer une histoire plus ou moins cruelle ou sentimentale qui et pourquoi l’a-t-il perdu par hasard ou laissé là exprès deviner s’il est rempli d’explosifs d’objets personnels ou de déchets tout simplement On attend qu’une voiture arrive pour aplatir bousculer ou du moins éclairer un peu mieux ce paquet – qui d’ailleurs vient de dégourdir ses membres il lui pousse des pieds des oreilles une queue certainement des griffes aussi puis nonchalamment il s’en ira. (Inédit, traduit du hongrois par Jacques Filan) |
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