Adam Wiedemann (Pologne, 1967) |
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Biographie |
Né en 1967 à Krotoszyn, diplômé en philologie polonaise de l’Université Jagiellonne de Cracovie, Adam Wiedemann est poète, prosateur, traducteur, critique musical et littéraire. Lauréat du prix littéraire de la Fondation Koscielski et du prix Gdynia, il a aussi été nominé trois fois au Prix littéraire Nike. Il publie dans plusieurs revues polonaises dont Tygodnik Powszechny, Przekrój, Odra, Czas, Nowy wiek. Dans son œuvre, Adam Wiedemann traite d’une mystique de la vie quotidienne et son style, plein d’ironie et souvent même provocateur, juxtapose plusieurs registres de langage. On retrouve chez lui le lien intertextuel de la tradition poétique, philosophique et théologique. Adam Wiedemann est considéré comme l’héritier d’artistes tels que Gertrude Stein, Marian Pankowski ou Miron Bialoszewski. Adam Wiedemann a publié Samczyk / Le petit mâle (1996) ; Bajki zwierzęce / Les comptes animaliers (1997) ; Rozrusznik / Le Démarreur (1998) ; Konwalia / Le Muguet (2001) ; Filtry / Les Filtres (2008) et Dywan / Le Tapis (2010). |
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Poème |
Dopiero pod prysznicem w upiornie pustej (zalanej światłem jarzeniówek) wspólnej łazience uzyskałem pewność, że należało ten dzień zakończyć rozmową po francusku z tym chłopakiem kaleką, który swoim zjawieniem się w kuchni zakłócił nasze cowieczorne liczenie pieniędzy i przeciąganą w nieskończoność herbatę. Bo tymczasem, to zupełnie bez sensu, skonał tu na moich rękach Naruz Hosnani (a ty, Larry, jak tam, żyjesz jeszcze? i twój jedyny sweter zapinany na zamek błyskawiczny, czyżby leżał już tylko w mojej szafce na stare czasopisma [a ta szafka?!]), a, doprawdy, ta śmierć, po której poszedłem się wykąpać, zmyć z siebie ten deszcz, jeszcze belgijski, wcale nie musiała nastąpić właśnie tutaj, tkwi teraz we mnie zupełnie niepotrzebna, całkiem jak ja, siedzący tutaj teraz, nie porównany z nikim w kalectwie (mojego języka), mój pokój już cały sapie i pojękuje przez sen, i jakie prawdziwe jest teraz właśnie to, co mnie ominęło; gdzieś na progu widoczności ciągle jeszcze zmieniają się światła. Luxembourg, 3.10.90 A peine sous la douche dans une salle de bains commune au vide terrifiant (noyée dans une lueur fluorescente) j’ai eu la certitude, qu’il fallait terminer cette journée par une conversation en français avec ce garçon invalide dont l’apparition dans la cuisine a perturbé nos comptes de chaque soirée et notre thé infiniment prolongé. Mais cependant, c’est absolument insensé, Naruz Hosnani s’est éteint ici dans mes bras (et toi, Larry, ça va ? tu es encore en vie ? et ton seul pull à fermeture éclair, serait-il déjà rangé dans mon étagère pour vieux magazines [et cette étagère ?!]), et, en effet, cette mort après laquelle je suis allé prendre mon bain, me laver de cette pluie, encore belge, elle n’a pas du tout dû se produire exactement ici, coincée maintenant en moi et totalement inutile, tout comme moi, assis maintenant ici, semblable à personne d’autre dans l’infirmité (de mon langage), ma chambre entière halète déjà et gémit dans son sommeil, et à quel point c’est réel ce qui m’a échappé ; quelque part sur le seuil de la visibilité les lumières changent encore et toujours. Luxembourg, 3.10.90 |
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